L’islam, une religion-système


L’islam, une religion-système

Au préalable, car c’est peu connu, il importe de comprendre la double nature de l’islam qui tout en étant une religion est aussi un système politique qui couvre tous les aspects de la vie en société. Il a fait ses preuves mais il ne fonctionne que par tout ou rien. Il s’est donc établi par la conquête et a fait ses preuves à une époque où les gens étaient peu instruits. Il trouvait sa crédibilité dans des révélations d’origine surnaturelles qui dopaient les énergies et donnait du sens à son expansion. Après avoir conquis un territoire, on imposait la religion et ses directives par la contrainte et le pays trouvait l’unité nécessaire à toute vie sociale. Le système fonctionnait. Les dirigeants en bénéficiaient et le peuple finissait par y trouver son compte. Ainsi se développa la conquête qui fut grande et faillit envahir l’Europe jusqu’en Espagne et plus largement l’Europe de l’Est jusqu’aux Balkans. Cela fonctionnait ainsi : « Ou je te convertis, ou tu payes notre communauté ; en tous cas, nous nous battrons jusqu’à ce que le monde entier soit musulman ». Et la paix finissait par s’établir. Chacun entrait dans le moule sinon la sanction était violente. La connaissance de cette violence étant répandue, les choses allaient très vite. 

Pour que la conversion soit effective, il ne suffisait pas de donner son accord, encore fallait-il pratiquer de manière visible. La forme de la pratique religieuse musulmane était conçue pour être visible de tous. C’est ainsi qu’étaient établies les cinq obligations du musulman : la shahada ou profession de foi qui consiste à réciter une courte phrase devant des témoins, eux-mêmes musulmans ; le pèlerinage à La Mecque ; le jeûne du ramadan ; l’aumône légale ; et la prière qui doit être faite ostensiblement cinq fois par jour. D’autres s’y sont rajoutées selon les lieux et les époques comme le port du voile, l’étude par coeur du coran par les écoliers, la nourriture hallal, la peine de mort pour apostasie… bref tout était fait pour que l’appartenance religieuse soit visible alors que, au contraire, dans nos habitudes actuelles la religion tend à rester une affaire personnelle. 

Contrainte par la violence, pratiques ostentatoires, tout concourait à répandre la religion et à établir un système politique stable. Tellement stable d’ailleurs que les régions conquises en sont rarement sorties et se sont rigidifiées. Le système est même tellement rigide et englobant qu’aujourd’hui, partout où l’islam n’est pas majoritaire, sa cohabitation est très difficile, voire impossible (Chine, Russie, Europe, États-Unis, Philippines, Birmanie, Thaïlande, pays africains au sud du Sahel, Israël, etc.)

C’est grâce à ses résultats de paix imposée en pays conquis que l’islam se considère comme une religion de paix ! Essentiellement en ce sens. Il importe de le comprendre : l’islam n’est pas qu’une religion au sens où nous l’entendons, c’est un système politique à base de religieux, une « religion-système ». Il ne peut vivre sans problème que de manière totalitaire. Difficile à comprendre pour nous, européens qui considérons la religion comme une affaire privée et personnelle et pensons qu’il en est de même pour l’islam.  

Il ne s’agit pas là de porter un jugement (dans le passé, le catholicisme a, lui aussi, parfois été totalitaire) mais de bien comprendre nos différences actuelles. C’est important car notre incompréhension est générale, elle est source de grandes difficultés politiques que nous ne parvenons pas à résoudre.

Une réponse à “L’islam, une religion-système”

  1. L’Islam, il est vrai, est né dans des conditions troubles, mêlant le spirituel et le politique, à partir d’un bédouin, qui s’imposa par ses qualités de chef ; ayant connaissance du christianisme et attiré par un certain mysticisme il prêche la croyance en un Dieu unique, et fonde l’Islam (soumission), s’en servant sans doute pour conduire sa tribu. Il est dit qu’il ne savait ni lire ni écrire.
    Ses pensées et préceptes sont, après sa mort, rassemblés par ses disciples dans le Coran.

    ‘’… . Nous n’avons pas à juger ici du degré de réalité surnaturelle des extases et de la mission de Mahomet. Mais il est intéressant de souligner que nos frères musulmans eux-mêmes sont très divisés sur la personnalité de leur prophète. Une vie de Mahomet, parue en 1931 sous la plume de Jad Mawla, reste dans la ligne traditionnelle et prend le Coran à la lettre. Par contre Al-Samman, dans un ouvrage publié au Caire en 1957 : ‘’ Mahomet, l’envoyé qui n’est qu’un homme ‘’, s’efforce d’objectiver le personnage et de le rendre acceptable à des esprits modernes. ‘’
    J. Heckenroth, ‘’ Nomades et Agriculteurs de l’ère atomique ‘’.

    Le Coran, né dans la mouvance nomade, qui ne connaît pas de frontières, prône la conquête.
    Dans ‘’un chrétien lit le Coran‘’ de Jacques Jomier :
    ‘’ …. Les chrétiens et les juifs doivent être combattus jusqu’à ce qu’ils acceptent le statut particulier qui leur est réservé (sourate 9, 29). En tout cas, l’islam doit supplanter finalement les autres religions, (sourate 9, 33), par la paix mais, s’il le faut, par la guerre.’’
    Bien loin du message de demande d’évangéliser de la religion chrétienne !
    … et plus loin :
    ‘’ …. Il reste encore à évoquer le rôle joué par le Coran dans l’expansion de l’islam, cette expansion qu’il serait naïf d’oublier et à laquelle songent toujours bon nombre de musulmans. Un de leurs hebdomadaires religieux en Égypte titrait dans un numéro de juillet 1983 : ‘’ l’Europe est en train d’être conquise par l’islam sans guerriers ‘’.

    On peut penser qu’il y avait déjà, dès l’origine, des islamistes en herbe (ou en graine ) parmi les partisans de Mahomet .

    À l’heure actuelle, les pays islamiques sont, involontairement sans doute, les complices des islamistes, car partagés entre religion (plusieurs tendances) et politique, ils sont incapables d’imposer un statut amenant à la paix, dans leurs pays, ce qui automatiquement conduirait à s’opposer à un certain nombre de préconisations du coran et sont plus intéressés par leur pouvoir que par la religion !
    Il faut noter à ce sujet la grande hypocrisie des nations qui recherchent, en principe, la paix et qui par derrière arment abondamment ces pays.
    Je pense que nous (chrétiens) sommes trop bienveillants vis-à-vis de l’islam. Si le pape est obligé d’inviter l’Islam dans les rassemblements tel celui d’Assise, ou d’aller voir les instances islamiques (comme François d’Assise), en deçà, on devrait être moins naïfs, au plan religieux, dans nos relations. Les tergiversations actuelles en France avec les ‘’organes’’ islamiques sont un imbroglio dans lequel Macron a bien du mal à démêler les embrouilles.
    Ce qui ne veut pas dire qu’on ne doit pas avoir des relations normales pour ce qui est de la vie courante avec les musulmans rencontrés, dont un certain nombre sont parfaitement insérables dans les usages européens. Voir Latifa Ibn Ziaten.

    Je ne vois pas quand les pays islamiques pourront se mouler, paisiblement, dans le concert des nations ! Et quand l’Islam pourrait trouver une porte pour entrer dans le siècle ! On a eu bien des illusions au début du siècle !

    J.M. de Lapasse

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