Les langues
Chaque citoyen européen devra disposer demain d’un minimum de deux langues,
la sienne pour l’usage courant et une langue commune lors d’échanges intercommunautaires.
Alors que la langue vernaculaire est celle qui fonctionne le plus naturellement dans un groupe, la langue véhiculaire est celle qui est utilisée entre plusieurs groupes. Cette distinction se retrouve dans les échanges commerciaux d’aujourd’hui, où l’anglais sert de langue véhiculaire face à la multitude des langues vernaculaires pratiquées en Europe.
On ne saurait construire l’Europe sans un minimum d’unité de ses peuples. Celle-ci existe déjà dans son histoire, dans sa culture et dans ses échanges qui se sont beaucoup développés depuis les années 60. Il faudra encore la développer par la généralisation d’une langue véhiculaire permettant aux gens de se comprendre car c’est un facteur d’unité tout à fait essentiel.
Depuis sa création, l’Union a choisi le multilinguisme et elle a eu raison de le faire car il importe que chaque pays conserve sa langue, sa culture et ses spécificités qui sont une grande richesse.
Mais pour augmenter l’unité de nos 35 pays, chaque citoyen européen devra disposer demain d’un minimum de deux langues, la sienne et la langue véhiculaire européenne qu’il s’agit de convenir d’un commun accord. L’école et les familles assureront son apprentissage obligé, et ceci dès le plus jeune âge, dès la maternelle, là où les secondes langues s’apprennent facilement et sans accent.
Reste à définir cette seconde langue obligatoire et là, plusieurs possibilités. Ce pourrait être l’anglais puisque c’est aujourd’hui la seconde langue la plus courante dans l’Union et dans ce cas, une simple décision du Parlement européen suffirait à en officialiser l’usage. Cette solution présente le double avantage de conserver des liens étroits avec la Grande Bretagne, les États-Unis, et de faciliter nos échanges avec le monde entier. Cela simplifiera le fonctionnement des institutions européennes empêtrées dans le multilinguisme.