La surpopulation,
mère de tous nos drames écologiques
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- La surpopulation, mère de tous nos drames écologiques
- ÉLÉMENTS DU DÉBAT
- La Fertilité des femmes est en forte baisse, n'est-ce pas rassurant ?
- Changer nos modes de vie ou faire moins d'enfants ?
- Dans quels pays l'action est-elle la plus urgente ?
- Que devient la liberté d'avoir des enfants ?
- Et les religions ?
- Peut-on vivre sans croissance ?
- Anthropocène et Collapsus des civilisations ?
- L'association "Démographie Responsable"
- Pour conclure
- ANNEXES
Peu de gens font le lien entre le nombre d’habitants sur terre et l’ampleur des problèmes d’écologie. Or ce lien est considérable, il est même majeur comme nous allons le voir. Je l’ai compris le jour où je me suis posé cette question toute simple : Y a-t-il un seul de ces problèmes qui ne dépende pas directement de la surpopulation planétaire ? Je n’en ai pas trouvé un seul.
Prenons le réchauffement de la planète avec ses conséquences effrayantes sur des températures insupportables, la montée des océans, les caprices climatiques et les déplacements de population, ils sont dus essentiellement au volume de CO2 et de quelques autres gaz comme le méthane dégagés dans l’atmosphère, or si vous doublez la population terrestre, peu ou prou vous en doublez les volumes. Or, non seulement elle a doublé mais elle a quadruplé depuis un siècle.
Il en est de même pour la disparition des forêts, plus on est nombreux, plus on a besoin de bois, que ce soit pour le chauffage, la construction des charpentes ou la fabrication du papier ; autant il y aura d’acheteurs, autant il y aura de tronçonneuses pour abattre des arbres. Bien sûr on peut décider de consommer moins de bois et on fait de la productivité mais cela ne suffit pas à compenser l’augmentation de la demande. Nous en reparlerons.
Et l’on peut continuer ce raisonnement pour l’épuisement des ressources maritimes, des ressources d’eau potable, des richesses minières, des terres rares, du pétrole, du gaz…, tous ces épuisements augmentent en proportion de la quantité d’humains sur terre. Le doublement de la population double notre consommation. Et tant qu’il y aura des consommateurs, il y aura des fournisseurs et si les consommateurs doublent, les fournisseurs doubleront leur fourniture. C’est une donnée universelle aussi naturelle que le besoin de respirer. Que ce soit pour gagner trois sous ou des milliers de dollars il y aura toujours quelqu’un dans le monde pour le faire.
Quant à la pollution des océans, la salinité et autres pollutions des terres arables et la pollution de l’air, il est évident qu’elles sont directement proportionnelles au nombre d’habitants. Bien sûr on peut faire des efforts pour moins polluer et on doit le faire, mais finalement les comportements humains étant ce qu’ils sont, ces pollutions augmentent sans cesse.
Il en est encore de même pour la réduction de la biodiversité, celle-ci n’est que la conséquence de l’emprise humaine sur notre planète qui ne cesse d’appauvrir les ressources vitales du monde animal. Plus on est nombreux, moins ils ont de surface, plus celles-ci sont polluées moins ils peuvent vivre. Par exemple, en Europe et depuis 50 ans, le nombre d’oiseaux a diminué de 20% en moyenne mais bien plus selon les régions.
Et que dire aujourd’hui des nouvelles épidémies qui apparaissent depuis quelques dizaines d’années ? Alors que celles de l’histoire ne touchaient que des régions, elles sont de plus en plus internationales, de plus en plus fréquentes et de plus en plus nouvelles. Elles ravagent d’autant plus que les concentrations humaines sont importantes.
Bref, grosso modo, toutes nos pollutions et tous nos problèmes écologiques sont multipliés par le nombre d’habitants de notre planète.
On accuse généralement les transports, l’usage excessif des produits du sous-sol, des produits chimiques, des plastiques, notre surconsommation, notamment celle des pays développés, mais parmi ces causes, curieusement, la plus fondamentale est rarement citée, c’est l’augmentation foudroyante de la population du globe. Lorsqu’elle est citée, ce n’est que comme l’une des causes, l’une parmi d’autres. Or c’est une erreur de perspective car c’est la cause mère, celle qui engendre et multiplie tous les problèmes d’environnement.
Il est grand temps d’ouvrir les yeux. Commençons par le début.
Peut-on parler de surpopulation ?
Voici quelques chiffres, à peine arrondis, issus de l’Institut National Démographique et de l’ONU :
1804 – 1 milliard d’habitants/terre
1927 – 2 milliards
1960 – 3
1974 – 4
1987 – 5
1999 – 6
2011 – 7
2022 – 8
2056 – 10
2080 – 10,3
En moins d’un siècle, notre population mondiale vient de passer de 2 milliards à 8 milliards. On n’a jamais vu une telle progression, aussi explosive et en aussi peu de temps. Elle sera de 10 milliards dans 32 ans, et même de 10,3 milliards vers 2080, date où elle commencera peut-être à se stabiliser (selon les prévisions de l’INED et de l’ONU).
Pour s’en faire une idée, elle augmente actuellement de plus de 220.000 personnes par jour. Oui vous avez bien lu, c’est par jour. Et ce chiffre n’est pas celui des naissances, non, il représente la différence entre les naissances et les décès. Cela fait 80 millions de plus par an, soit à peu près la population de l’Allemagne. On peut bien parler d’une augmentation foudroyante de la population mondiale, elle explose depuis le milieu du XXème siècle, c’est-à-dire hier.
Pourtant la population diminue déjà fortement dans certains pays, notamment européens, et on ne s’inquiète que de ça, à tort car au global la folle augmentation va continuer durant tout ce siècle. En Afrique elle va doubler d’ici 30 ans : de 1,25 milliards actuellement elle sera de 2,5 milliards en 2050, et même 4,3 milliards en 2100. Ainsi, au total, sauf cataclysme, nous atteindrons 10 à 11 milliards à la fin du siècle. Et ceci, je le répète, malgré la diminution de population largement commencée dans plusieurs pays.
En 1973, le candidat à la présidentielle René Dumont tirait déjà la sonnette d’alarme écologique car, avec 4 milliards, la population venait de doubler en 45 ans, ce qui ne s’était jamais vu de mémoire d’homme. Cela le conduisait à parler d’atteintes graves à l’environnement et d’épuisement de nos ressources. Aujourd’hui, 49 ans après, parvenus à 8 milliards d’humains nous avons encore une fois doublé et désormais ce sont l’ensemble des scientifiques qui annoncent la catastrophe.
Alors, quand on sait que l’on se dirige à coup sûr, et à court terme, vers 10 à 11 milliards, force est de reconnaître qu’il y a un problème. Puisqu’il était déjà sensible à 4 milliards, évident et catastrophique avec 8 milliards, qu’en sera-t-il à 10 milliards ? Malgré tous nos efforts, il faut bien le constater, nous ne prenons pas les dispositions suffisantes, nous ne parvenons même pas à convaincre aux bons niveaux. Les forces en présence, qui poussent à consommer les ressources planétaires, à transformer profondément le climat et à tuer la moitié des espèces animales, sont les plus fortes. Disons-le clairement, nous ne savons pas faire.
Lundi 13 novembre 2017, plus de 15 364 scientifiques de 184 pays ont publié dans la revue BioScience une tribune intitulée « Avertissement à l’humanité ». Le texte alerte sur les risques de déstabilisation de la planète, faute d’actions pour préserver l’environnement et les écosystèmes. Il recommande, entre autres actions, des mesures démographiques comme des réductions nationales de taux de fécondité (éducation, planning familial…) et la détermination d’une taille soutenable de la population humaine.
D’autres appels de scientifiques ont eu lieu sur le même thème comme celui publié dans Le Monde du 9 octobre 2018 par 21 d’entre eux sous le titre « Freiner la croissance de la population est une nécessité absolue ». Ou la récente tribune « Face à la crise écologique, la rébellion est nécessaire » signée par près de 1 000 scientifiques et présentée en une du Monde du 21 février 2020, qui souligne, après des dizaines d’avertissements du même tonneau, que « depuis des décennies, les gouvernements successifs ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique ».
Au-delà de 2050 les prévisions diffèrent quelque peu selon les sources. Notre but n’est pas de trancher entre elles, il est de montrer le rapport direct entre volume de population et problèmes d’environnement. Même si c’est le bas de la fourchette de prévision, soit 10 milliards, qui devenait le plafond cela conduirait quand-même à une augmentation de plus de 2 milliards dans 30 ans ce qui est insoutenable pour une planète déjà surpeuplée.
Cause principale ?
L’article du Monde de novembre 2017 parle de cause principale : « La croissance démographique continue est l’un des principaux facteurs des menaces environnementales ».
Alors que chacune des causes de pollution ne joue que sur l’un ou l’autre des problèmes environnementaux, celle-ci, la surpopulation a la particularité de jouer à la fois dans tous les domaines d’inquiétude et sur toutes leurs causes : chaque être sur terre consomme durant sa vie des tonnes d’énergies fossiles pour son chauffage, sa climatisation, ses déplacements qui se chiffrent en millions de km par personne, ses transports de marchandises. Il consomme à lui seul des tonnes de viande, des tonnes de cuir, de coton ou de laine, des tonnes de plastiques, d’emballages, de papiers, de caoutchouc et donc de forêts, des tonnes de métaux et de terres rares, des tonnes de produits chimiques pour sa santé et sa beauté, des tonnes d’eau pour son agriculture et pour ses fleurs, etc. La liste est encore longue… Ainsi, chaque personne et les animaux qui contribuent à sa nourriture (bœufs, vaches, poulets…), ajoutent leur part de CO2, de méthane et autres gaz à effet de serre. Il en est de même pour tous les domaines de l’environnement : le grand nombre de terriens à nourrir entraine l’usage de produits chimiques en agriculture pour assurer les rendements, avec pour conséquence l’épuisement biologique des terres agricoles, l’épuisement de la biodiversité. Chaque individu joue sa part dans la pollution des océans et leur épuisement halieutique, dans la pollution de l’air des villes et des vallées, dans la rareté de l’eau, l’épuisement des ressources minières ou énergétiques, dans l’envahissement des plastiques ou des produits chimiques, la disparition des forêts, la disparition des espèces, le gigantisme des villes, l’impossible maîtrise des bidonvilles, le bétonnage des côtes, etc. Sans compter la multiplication des difficultés liées au vivre ensemble, l’augmentation des risques de conflits, le refus des immigrants, les populismes, l’ampleur des crises économiques, etc.
Cela permet de comprendre que le chiffre de 200 000 personnes supplémentaires par jour n’est pas supportable pour la viabilité de la planète. La surpopulation n’est pas qu’un sujet d’inquiétude, elle est la cause fondamentale de tous les problèmes de notre époque.
On peut parler de cause principale, de cause commune à tous les problèmes et de cause amplificatrice des problèmes. Car c’est bien de tout cela à la fois qu’il s’agit. Ainsi, l’accélération des transports due à la mondialisation est une cause qu’on peut comparer à l’impact du volume de population sur les transports et conclure que l’une a plus d’impact que l’autre, mais c’est oublier que les deux accélérations se multiplient. Autre exemple, nos modes de vie font exploser les ventes de climatisation, mais les augmentations de population viennent multiplier cette explosion des ventes, et celles-ci sont encore surmultipliées par le réchauffement climatique lui-même causé par la surpopulation. Troisième exemple, parlons des forêts, le Brésil dont la densité humaine n’est pas forte coupe ses forêts pour faire place au développement de son agriculture comme le faisait la France au moyen-âge. Rien d’anormal en cela. Sauf que la surpopulation mondiale augmente la demande de bois de manière exponentielle du fait de la rareté relative des forêts mondiales (il existe en effet un rapport à ne pas dépasser au niveau mondial entre la surface des forêts et la quantité d’humains. Il en est de même pour toutes les causes. C’est pour cela que la surpopulation est la cause mère. On ne peut ni la comparer aux autres causes, ni même la réduire au simple rang de cause principale. Cette idée majeure n’est pas encore comprise.
Par ses nombreux exemples, le site suivant illustre la chose.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/et-si-la-bombe-demographique-etait-254480
Combien d’habitants faudrait-il ?
Mais alors direz-vous combien d’habitants notre terre peut-elle accepter sans aller droit dans le mur ou plus exactement sans atteindre des situations irréversibles ? Quel est le niveau de « Population Écologiquement Soutenable » (PES) ? Quel est notre PES aujourd’hui compte tenu des efforts que nous sommes capables de faire et aussi de nos égoïsmes ou de nos courtes vues ?
Pour s’en donner une idée, constatons qu’on ne parle sérieusement d’emprise écologique que depuis les années 70, alors que nous n’étions que 4 milliards soit la moitié d’aujourd’hui où, justement, nous avions déjà atteint des situations irréversibles avec le climat, la biodiversité, les ressources du sous-sol, etc. Constatons aussi avec l’ONG américaine Global Footprint Network, qui calcule chaque année le jour où la consommation mondiale de ressources naturelles dépasse ce que peut fournir la planète en un an, que l’humanité puise, à partir du 27 juillet, dans des stocks à crédit, et que chaque année cette date avance de plusieurs jours. Le calcul prend en compte les émissions de carbone, les ressources consommées par la pêche, l’élevage, les cultures, la construction et l’utilisation d’eau et les émissions de carbone. On verra aussi avec intérêt les analyses plus poussées faites sur le site : https://www.demographie-responsable.org/notion-de-population-soutenable-et-de-population-optimale.html
Ou encore : https://www.nouvelobs.com/ecologie/20210604.OBS44854/tribune-demographie-quand-la-chine-et-francois-bayrou-se-reveilleront.html
Ces trois observations laissent penser que nous aurions déjà doublé le niveau critique de population. Je retiens donc le chiffre de 4 milliards.
Par ailleurs, le CO2 dégagé dans l’atmosphère va restreindre l’espace vital. Des progrès technologiques permettront-ils de faire progresser le PES ? L’expérience des 50 dernières années permet d’en douter : ils ont été fulgurants mais l’emprise écologique n’a cessé de croître. Et chaque progrès a des contreparties comme les produits chimiques pour les rendements agricoles et pour la production de masse, des bidonvilles et le manque d’eau en contrepartie de l’accès aux facilités de la ville, l’épuisement des sous-sols pour les transports et l’industrie, et des terres rares pour la micro-informatique. Le progrès interviendra à coup sûr mais il est compensé par des modernisations et des exigences humaines toujours plus grandes.
Pourquoi faut-il agir ?
Parce que réduire la population est une solution efficace et la seule à prix abordable.
Parce que si on ne le fait pas nous-mêmes, cela se fera par des pandémies, des famines ou des guerres.
Parce que, avoir un enfant de moins est 30 fois plus efficace que vivre toute sa vie sans voiture.
Finalement, aux niveaux décisionnaires de la planète, la stabilisation de la hausse démographique après 2100 semble être, par défaut, la bouée de secours à laquelle l’humanité se raccroche.
En 2020, on ne médiatise que les efforts à faire dans nos modes vie, aujourd’hui par la conviction, demain par la contrainte. Pourtant, chacun de ces efforts engendre de nouveaux problèmes et des dépenses dissuasives : l’abandon des centrales nucléaires oblige à se rabattre sur des solutions créatrices de CO2, l’abandon des OGM ou du glyphosate pose d’énormes problèmes aux agriculteurs, la transition vers les moteurs électriques coûte très cher et crée de nouvelles pollutions, etc. Plus on attend plus les efforts seront coûteux, ainsi le CO2 dégagé dans l’atmosphère s’accumule car il a une énorme rémanence (mille ans pour se réduire de moitié). On se réunit, on parle et on finit par établir des programmes dont chacun reconnaît l’insuffisance pour le climat. On accuse les autres mais les coûts sont si élevés qu’il est plus facile de s’en tenir à des décisions provisoires et inefficaces. D’autres problèmes retiennent l’attention : la mondialisation, l’immigration, la santé et l’islamisme conduisent aux replis sur soi et à des gouvernements populistes qui se fichent complètement de la planète.
La réalité est que, d’ici 2100, le double effet de la démographie et de la hausse mondiale des niveaux de vie aura causé des maux irréversibles sur les ressources minières, forestières, maritimes, sur le climat, sur la biodiversité… et que, prenant enfin conscience de la gravité de la situation, nous aurons dépensé des sommes vertigineuses pour notre survie, au point de créer de nouveaux déséquilibres catastrophiques, source d’effondrements financiers et de conflits graves. L’augmentation phénoménale des endettements nationaux pour faire face aux contraintes de l’épidémie de coronavirus en est un exemple.
https://trends.levif.be/opinions/chroniques/le-danger-social-de-linaction-ecologique
Non seulement nous ne pouvons plus attendre mais le retard pris dépasse nos capacités de rattrapage. En effet, si le niveau acceptable de PES est aujourd’hui de 4 ou 5 milliards, combien faudra-t-il de siècles pour revenir de 11 à 5 ? Surtout quand on sait l’ampleur des problèmes que pose une réduction de croissance mais c’est un autre sujet, lui-même très vaste.
Ce qui est certain c’est qu’il faut s’en préoccuper sérieusement. Soyons responsables. Nos enfants accepteront-ils que leurs parents aient consciemment épuisé la terre, détruit le climat, inondé de larges territoires, pourri les mers et l’atmosphère, accepté des endettements inacceptables, etc. Oserons-nous leur dire « Demain ça ira mieux » ? Acceptons-nous qu’à moins d’une épidémie foudroyante tuant la moitié des humains ou d’une guerre nucléaire, nous allions droit dans le mur ?
Mais le ton monte, le Monde du 7 novembre 2019 publie encore un nouvel appel sur le sujet intitulé : « Crise climatique : l’appel de 11 000 scientifiques pour éviter des souffrances indescriptibles. Ils proposent des leviers d’action, comme réduire la consommation de viande et stabiliser la population ». L’article montre que la prévision de hausse moyenne des températures pour 2100 qui était de 6° si l’on ne fait pas grand-chose, vient d’être révisée à 7° ce qui rend inhabitables les trois quarts des terres émergées. Instruits de la gravité des conséquences d’une hausse de 2% on n’ose imaginer celles d’un 5 à 7%. Il nous faut donc agir. Et en premier lieu parler et convaincre des “souffrances indescriptibles“ qui attendent nos enfants.
Comment agir ?
Les dispositions à prendre sont très différentes selon les pays, leur culture, leur développement, leur natalité, leur histoire, etc. Pour chacune d’elles, il existe des problèmes ou difficultés, nous n’entrerons ni dans le détail ni dans le débat. Notre liste n’a d’autre prétention que de montrer qu’il est possible d’agir et surtout à des coûts accessibles à toutes les bourses.
POUR LES PAYS DÉVELOPPÉS :
PRINCIPES
• Ne pas déconsidérer la procréation. Les enfants sont un bien ineffable et représentent un grand bonheur pour les familles et pour la société tout entière.
• Fonder l’action sur un principe majeur, sous forme de recommandation : se limiter à deux enfants par couple, ou réduire sa progéniture dans la mesure du possible.
• Ne pas stigmatiser qui que ce soit
ACTIONS
• Créer dans chaque pays un ministère chargé des études et programmes de maîtrise de la population
• Établir des programmes adaptés à chaque pays
• Réduire les allocations familiales, notamment en modifiant leurs critères d’attribution. Par exemple, en les supprimant à partir du troisième enfant (sans effet rétroactif). Ceci vaut plus particulièrement pour la France et la Belgique qui incitent à la procréation.
• Développer la recherche économique en vue d’apprendre à vivre en décroissance démographique, comme cela se passe déjà dans quelques pays comme le Japon, la Russie, l’Allemagne, etc. L’immigration compense souvent le déficit.
• Conditionner l’aide aux pays sous-développés à la mise en œuvre de programmes de réduction de la natalité.
• Introduire avec mesure et sagesse l’idée de surpopulation dans l’éducation écologique
• Médiatiser le sujet
POUR LES PAYS MOINS DÉVELOPPÉS :
PARTICULARITÉS
• Bien que l’empreinte écologique d’un africain soit moins élevée que celle d’un occidental, il faut pourtant réduire au plus tôt leur natalité car leur emprise écologique augmentera sous le double effet de leur croissance en nombre et en niveau de vie.
• Dans les pays concernés par des prévisions démographiques très fortes comme au Sahel, la réduction de la natalité est une condition sine qua non du développement économique.
• Certains pensent que la réduction de natalité est une charge que les pays développés font supporter aux pays pauvres. Il importe donc de dire la vérité sur leur véritable intérêt. Et sur les actions entreprises par les pays développés.
• 350 millions de femmes des pays les plus pauvres n’ont pas désiré leur dernier enfant, n’en veulent pas d’autres ou veulent espacer leurs grossesses, mais il leur manque l’accès à l’information, aux moyens et services à prix abordable pour déterminer la taille et l’espacement de leur progéniture.
• Je redis qu’il ne s’agit que d’exemples d’actions qui doivent être adaptées aux possibilités locales. Bien d’autres formes d’actions peuvent et doivent évidemment être adaptées.
ACTIONS
• Développer l’éducation sous toutes ses formes
• Et tout particulièrement la scolarisation des filles très en retard sur celle des garçons
• Établir des systèmes de retraite et de sécurité sociale
• Créer dans chaque pays un ministère chargé des études et programmes de maîtrise de la population
• Médiatiser largement les conséquences de l’expansion démographique
• Fixer en chaque pays des objectifs soutenables de croissance démographique
• Créer des équipes éducatives spécialisées chargées de former des éducateurs locaux au contrôle des naissances
• Mettre en œuvre des processus décentralisés de planning familial
• Faciliter l’usage et la gratuité des différentes méthodes de contraception
• Lutter particulièrement contre les grossesses non désirées.
• Reculer l’âge des mariages
• Utiliser l’aide économique à des fins de réduction démographique
AU NIVEAU INTERNATIONAL
• Créer à l’ONU un organisme de gestion de la démographie planétaire disposant de moyens puissants (finance, recherche, communication, négociation, intervention…)
• Fixer des objectifs planétaires et obtenir de chaque pays des engagements accompagnés de plans d’actions.
• Instituer une rencontre annuelle mondiale sur la démographie comme pour le climat (COP…)
• Demander aux grandes religions de cesser de s’opposer au contrôle des naissances. L’argument est imparable : une rigidité sur le sujet ne pourra tenir éternellement car la procréation illimitée ne peut persister dans une planète aux dimensions finies. Leur changement de position sera facilité si elles le font ensemble et dans les mêmes termes.
ÉLÉMENTS DU DÉBAT
La Fertilité des femmes est en forte baisse, n’est-ce pas rassurant ?
Non parce qu’en valeur absolue elle ne baisse pas le chiffre de croissance journalière. En effet :
Taux de fertilité des femmes en 1960 : 2,1% soit 220 000 personnes de plus chaque jour
Taux de fertilité des femmes en 2015 : 1,2% soit 220 000 personnes de plus chaque jour
L’explication est que le taux de fertilité de 1960 s’appliquait à une population de 3 milliards, alors qu’en 2015 elle s’applique à 7 milliards. Donc la baisse de fertilité n’a pas diminué l’accroissement journalier de la population. Alors quand on sait qu’en 2100 elle s’appliquera à 11 milliards, on comprend pourquoi la réduction ne commencera qu’au 22° siècle !
Changer nos modes de vie ou faire moins d’enfants ?
La dégradation de l’écosystème par individu est en moyenne 20 fois plus forte en Europe qu’en Afrique, et même 60 fois aux USA, voire 200 fois pour un riche Chinois ou Occidental. Certains pensent donc que le plus urgent est d’agir sur les modes de vie dans les pays développés donc sur les émissions de CO2 et de méthane, sur la motorisation des véhicules, sur la consommation de viande, de poisson, d’eau, sur les emballages, sur l’usage des plastiques, pour le recyclage des produits, etc. ? Ils n’ont pas tort en théorie mais partout, les coûts avancés sont monstrueux et du coup l’action reste marginale, alors qu’en agissant sur la natalité on investit à la fois sur tous ces sujets, à bien meilleur coût et à bien meilleur résultat. Pour donner un ordre de grandeur, avoir un enfant en moins, du fait des émissions évitées (celle de cet enfant plus celles de sa descendance) permet de réduire en moyenne les émissions du parent de 58 tonnes de CO2 par an, alors que supprimer à vie sa voiture à essence économise 2,2 tonnes de CO2 par an, contre 0,2 t/an pour recycler ses produits inutiles, 0,3 t/an pour laver son linge à l’eau froide et 0,8 t/an pour être végétarien. (Tableau ci-contre du 8 octobre 2018)
Il faut donc cesser de débattre et que chacun fasse tout ce qui lui est possible de faire. À court terme, de bons résultats pourraient théoriquement s’obtenir dans la réduction des modes de vie si tout le monde s’y mettait, ce qui est loin d’être le cas. La réduction des naissances ne saurait être oubliée comme c’est aujourd’hui le cas.
Dans quels pays l’action est-elle la plus urgente ?
Ce débat est stérile car nous sommes tous concernés et surtout les pays pauvres qui souffrent le plus de la surpopulation mondiale. Leur propre surpopulation empêche tout développement et favorise les guerres civiles. L’affaire est trop grave, le retard pris est trop grand pour attendre que les autres agissent. C’est dans tous les pays, riches et pauvres, de toute urgence et dans toute la mesure du possible qu’il faut lancer des plans d’action.
Gaël Giraud, ancien responsable de l’AFD, dit que la France devrait cesser toute aide au développement du genre ponts, routes, barrages et autres équipements et se concentrer sur trois choses : éducation et libération des femmes, accès aux moyens de contraception et systèmes de solidarité qui vont au-delà de la maille familiale (comme retraites, sécurité sociale…).
Que devient la liberté d’avoir des enfants ?
Liberté actuelle des parents contre souffrance future des enfants ? Au vu des chiffres d’accroissement de la population mondiale, cette liberté des anciens devient moralement injustifiable, écologiquement insoutenable. Pourtant, il est important de conserver le grand bonheur d’avoir des enfants et de tout ce qu’ils nous apportent et apprennent. Un monde sans jeunesse serait un monde mort. Entre ces deux contraintes, il faut donc trouver une voie de sagesse en limitant raisonnablement la procréation. Cela peut s’exprimer de plusieurs manières : par exemple, avoir un enfant de moins, faire appel à la responsabilité de chacun, ou se limiter à deux enfants. Loin de nous l’idée de se priver d’enfants, l’association « Démographie responsable » qui aborde ces questions avec sagesse et intelligence avance l’idée de 2 enfants par couple, non pas comme obligation mais comme recommandation.
Et les religions ?
Pour les chrétiens la consigne générale reste le « Croissez et multipliez » de la bible. Avoir des enfants contribue à la dynamique et à l’évangélisation du monde. Mais l’Église comprendra forcément qu’une croissance éternelle ne peut perdurer dans un monde fini. Elle sera tôt ou tard forcée de changer de paradigme. Elle ne l’a pas encore fait.
Côté islam, il en est de même car, depuis que les islamistes ont pris mondialement le pouvoir au sein de leur religion, l’objectif est d’islamiser le monde par tous les moyens, par la violence ou par le ventre des femmes. C’est affirmé par plusieurs leaders islamistes comme Erdogan, le 17 mars 2017 : « J’en appelle à mes frères et sœurs en Europe. Ne faites pas trois, mais cinq enfants, car vous êtes l’avenir de l’Europe ».
Un espoir est permis du côté chrétien car le pape a récemment qualifié « d’écocide » ce crime de « contamination massive de l’air, des ressources de la terre et de l’eau, la destruction à grande échelle de la flore et de la faune, et toute action capable de produire un désastre écologique ou de détruire un écosystème ». « Nous devons introduire dans le catéchisme de l’Église catholique le péché contre l’écologie, contre la Maison commune, parce que c’est un devoir ». Si le pape veut éviter pour lui-même le péché d’écocide, la logique de son discours réaliste sera de mettre fin au discours nataliste de la religion catholique.
Peut-on vivre sans croissance ?
Oui, c’est possible même si cela pose des problèmes. Le Japon en fait l’expérience actuellement alors que nos sociétés fonctionnent habituellement sur des modèles de croissance. Pour les entreprises, moins de clients c’est moins de chiffre d’affaire, et sans développement, elles se privent de leur principale source de bénéfice, or moins de bénéfice c’est moins d’investissements, c’est aussi moins d’augmentation des salaires, etc. Pour les États, c’est moins de ressources, moins de redistribution… Et au niveau général, c’est moins de dynamisme, moins de créativité… On pourrait allonger cette liste. Mais cela se gère car si certaines entreprises stagnent ou périclitent, d’autres se développent. L’important est de le prévoir et d’éviter les « à coups ». L’immigration pourra compenser nos réductions de natalité à condition de mieux la gérer quantitativement et qualitativement et de l’accompagner de grands programmes d’intégration et d’éducation. A long terme, l’humanité sera donc forcée de vivre en décroissance. Cela posera de graves et lourds problèmes dont plusieurs pays commencent déjà à souffrir. De nombreux articles abordent déjà le sujet en s’appuyant sur un domaine de recherche en plein développement.
C’est heureux mais d’un autre côté cela focalise toutes les attentions et occulte les graves problèmes de surpopulation actuels et futurs qui nous attendent au niveau mondial d’ici 2060 et qui posent d’immenses dégats écologiques. Les deux problématiques existent, il serait stupide et dommage de les opposer.
Anthropocène et Collapsus des civilisations ?
Jusqu’ici, les questions d’écologie ont été perçues comme une noble nécessité pour protéger le climat, protéger nos santés par la qualité de l’air qu’on respire et de notre nourriture, économiser nos ressources terrestres, disposer d’énergie à long terme, respecter la biodiversité, etc.
Un second degré de compréhension de ces questions se répand maintenant avec la notion d’anthropocène qui exprime l’immense prégnance de l’Homme sur la planète au point quasiment de la faire changer d’ère géologique. Cette notion est combattue par quelques idéologues qui, ne peuvent accepter que 10% des plus riches causent 43% de l’emprise écologique alors que 50% des plus pauvres n’en causent que 15%. Elle n’en existe pas moins tant il est clair que l’Homme a transformé profondément son environnement : l’atmosphère, la biodiversité, les sous-sols, la mer, les fleuves, les forêts, les paysages, etc.
Devant la rapidité des changements en cours, un troisième degré fait de plus en plus souvent réfléchir, c’est l’idée d’un effondrement général de notre civilisation par épuisement des ressources de la planète (sous-sol, forêts, biodiversité, mer, eau, air…), montée générale des océans, conflits planétaires, etc. Il s’agirait d’un collapsus général de nos systèmes de vie qui pourrait intervenir au cours de ce siècle et qui viendrait de notre incapacité à apporter des réponses suffisamment efficaces à toutes ces questions. Cette crainte s’appuie sur l’ampleur du changement climatique, la raréfaction des ressources énergétiques, la disparition d’espèces qui nous sont vitales, etc. Que ces changements arrivent progressivement ou brutalement, il en va de la pérennité de nos modes de vie. L’homme survivra mais aurait à s’adapter durement à des contraintes nouvelles et lourdes comme par exemple la rareté du pétrole, la disparition des abeilles, la rareté des insectes et des oiseaux, nouvelles pandémies, etc. Certains parlent même de collapsus progressif, voire brutal, durant le siècle en cours. Le sujet est vaste et mérite attention. Il est largement développé sur le Net.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Collapsologie
Il n’est pas question ici de prendre parti sur ce sujet mais au moins d’affirmer qu’il mérite d’être mis en rapport avec la surpopulation. Selon Slate, les idées de la collapsologie « semblent très ancrées » dans la société française. Le magazine s’appuie sur un sondage indiquant que « 6 Français sur 10 redoutent un effondrement de notre civilisation ». Les sondés estiment pour 36 % d’entre eux que la cause de cet effondrement, s’il se produisait, serait le réchauffement climatique, 17 % la surpopulation, et 14 % la montée des inégalités. On constate une fois de plus que la surpopulation n’est considérée que comme l’une des causes parmi d’autres des problèmes environnementaux ! En fait, 36 et 17% doivent s’additionner !
L’association « Démographie Responsable »
On trouvera des informations plus complètes sur le site de cette association française qui fait, sur ce sujet, un bon travail d’investigation et de communication. Ses positions sont prudentes et intelligentes. Je lui apporte mon soutien et j’encourage mes amis à le faire.
J’ai largement repris ses informations et ses images pour rédiger ce texte.
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Pour conclure
Des facteurs permettent d’espérer :
– La cause ici défendue est juste, elle est donc faite pour durer et se développer puissamment
– Le sujet est riche et complexe mais déjà bien instruit par de nombreuses études. Voir Internet et les sites associatifs indiqués à la fin de ce texte.
– Plus on s’y prendra tôt, plus ce sera efficace
– Les dispositions à prendre sont relativement peu coûteuses
– L’initiative des actions concerne tout le monde, individus, société civile et gouvernements
– Une information intelligente et largement diffusée suscitera de nombreuses contributions volontaires.
– L’importance du sujet est mieux connue dans les pays anglo-saxons
– La jeunesse mondiale qui est directement concernée s’emparera tôt ou tard du sujet et obligera, de gré ou de force, les pouvoirs en place à agir. Moins on agira, plus sa réaction sera violente.
Pour que l’action soit possible, il convient de revenir sur les freins qui, jusqu’ici, ont empêché notre propre prise de conscience, à commencer par nos besoins d’expansion personnelle, familiaux, économiques, religieux, politiques, etc.
Trop peu de gens dans le monde ont conscience du problème et de ses conséquences. L’heure est donc à l’information car l’immobilisme est grand. Il ne s’agit pas d’accuser quiconque car nous sommes tous responsables et l’ampleur du sujet est considérable, elle vient s’ajouter à la quantité et l’énormité des changements nécessaires dans le monde. Il faut que les gens comprennent leur intérêt et celui de leurs enfants. Il faut qu’ils mettent le thème de surpopulation au premier rang de leurs préoccupations politiques. Il faut que l’idée de surpopulation vienne automatiquement à l’esprit lorsqu’on parle de pollution, de crise de l’environnement, de crise climatique ou d’emprise écologique.
Contrairement à ce qu’on peut en penser, réduire la population est aujourd’hui le thème humaniste par excellence car il ne s’agit pas moins que de protéger l’humanité et le monde vivant.
ANNEXES
Extraits des sites
https://fr.wikipedia.org/wiki/Surpopulation#cite_note-228
https://fr.wikipedia.org/wiki/Surpopulation#Capacit%C3%A9_de_charge
La surpopulation est étroitement liée à la domination masculine et à la négation des droits de la femme : le rapport 2013 du Fonds des Nations-unies pour la population, consacré à « La mère-enfant », donne des statistiques révélatrices :
• environ 19 % des jeunes femmes des pays en développement tombent enceintes avant l’âge de 18 ans ;
• chaque année, dans ces pays, 7,3 millions de filles de moins de 18 ans mettent un enfant au monde ;
• C’est en Afrique de l’Ouest et du Centre où le pourcentage des accouchements de filles de moins de 15 ans est le plus élevé : 6 % ;
• quelque 70 000 adolescentes meurent chaque année de causes liées à la grossesse et à l’accouchement dans les pays en développement ;
• malgré l’engagement quasi universel d’éliminer le mariage d’enfants, une fille sur trois est mariée avant l’âge de 18 ans ; cette pratique est généralement plus fréquente dans les situations de pauvreté extrême : ainsi, cette proportion atteint son taux maximal (75 %) au Niger, l’un des cinq pays les plus pauvres du monde
• dans les pays en développement, une fille sur neuf est contrainte de se marier avant l’âge de 15 ans ; au Bangladesh, au Niger et au Tchad, ce taux dépasse une sur trois ;
• sur les 13,1 millions d’enfants mis au monde par des mères de 15 à 19 ans dans le monde, seules 680 000 naissent dans les pays développés, dont 329 772 aux États-Unis en 2011.
• Les religions, en particulier le catholicisme, les sectes évangélistes et l’islam, s’opposent en général à la contraception. On observe cependant des exceptions : au Mexique, la baisse de fécondité fut négociée en 1972 entre l’Église et le président Luis Echeverría, et le taux de fécondité est passé de 6,5 enfants par femme à 2,3 ; en Iran, pays à strict régime musulman, la pression démographique a fortement diminué ces dernières décennies, de même que dans les pays du Maghreb : en Algérie, l’âge moyen du mariage est passé de 17 ans à 28 ans en une seule génération, notamment parce que les femmes se sont massivement dirigées vers les études ; en Tunisie on compte, à la sortie de l’université, 40 % de plus de femmes que d’hommes.
Selon Claude Lévi-Strauss, « la surpopulation est le problème fondamental de l’avenir de l’humanité ».
Le commandant Cousteau a déclaré : « Une terre et une humanité en équilibre, ce serait une population de cent à cinq cent millions de personnes, mais éduquées et capables d’autosubsistance. Le vieillissement de la population n’est pas le problème. C’est une chose terrible à dire, mais pour stabiliser la population mondiale, nous devons perdre 350 000 personnes par jour. C’est une chose horrible à dire, mais ne rien dire l’est encore plus ».
René Dumont, agronome et premier candidat écologiste à une élection présidentielle française, en 1974, commença son allocution télévisée par : « Je vais vous parler ce soir du plus grave des dangers qui menace notre avenir : celui de la surpopulation, tant dans le monde qu’en France ».
Le député européen Yves Cochet a déclaré : « Aujourd’hui, plus on a d’enfants, plus on touche. Je propose qu’une famille continue de percevoir des aides pour les deux premiers enfants, mais que ces aides diminuent sensiblement à partir du troisième» et : « Il n’est pas question d’un programme autoritaire de limitation des naissances, mais d’une neutralité de l’État français ou des institutions européennes, c’est-à-dire une réduction des allocations familiales à partir du troisième enfant. »
Dans une interview accordée en 2010 au journal The Australian le célèbre virologue australien Frank Fenner, vainqueur de la variole, a prédit la disparition de l’humanité : « Homo sapiens devrait disparaître, peut-être dans 100 ans. Je pense qu’il est trop tard. J’essaie de ne pas trop le dire car il y a des gens qui essaient de faire changer les choses. Les efforts de réduction ralentissent un peu les choses, mais il y a déjà trop de monde [sur Terre] ».
Dans une interview donnée au journal Le Soir, Christian de Duve, prix Nobel de médecine en 1974, s’est prononcé en faveur d’un « contrôle des naissances très strict » en affirmant que « « Le » problème, c’est la démographie. » (…) De mon vivant, la population du monde a quadruplé, dépassant les possibilités naturelles. Donc nous sommes en train, par notre nombre croissant, de rendre le monde invivable. (…) Jusqu’à présent, la contraception, la limitation des naissances a été condamnée par le Vatican. C’est scandaleux, car le seul espoir de l’humanité de survivre, est de ne pas continuer son expansion. », et dans son livre Sur la Science et au-delà : « On a reculé de deux siècles l’apocalypse prédite par Malthus. Mais on s’en rapproche dangereusement (…). Toutes les menaces qui pèsent sur l’avenir résultent d’une cause : nous sommes trop nombreux par rapport aux ressources de la planète (…). La survie des hommes est en jeu ».
Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies (1997 – 2006) a déclaré : « Si nous continuons dans cette voie, si nous ne faisons rien pour enrayer l’accroissement de la population, nous allons en payer le prix, nous allons nous retrouver dans un monde surpeuplé. La démographie a un impact sur le développement économique, sur l’environnement et sur les ressources de la Terre qui sont limitées. »
Nicolas Sarkozy a déclaré le 3 mai 2016 : « Il y a un phénomène que nous n’avons jamais connu (…) c’est la pression démographique planétaire qui va nous amener de sept milliards à onze milliards et demi en 2100, demain matin. (…) Les Républicains demandent une conférence mondiale annuelle sur la démographie mondiale, sur la nécessité d’un planning familial et sur la définition d’une stratégie démographique sur la planète ».
Emmanuel Macron a déclaré le 3 juillet 2018 : « Quand vous êtes un pays pauvre où vous laissez la démographie galopante, vous avez sept ou huit enfants par femme, vous ne sortez jamais de la pauvreté » ; il préconise de soutenir le planning familial et de lutter contre les mariages forcés.
Jean-Marc Jancovici, l’écologiste et président du Shift Project s’est dit favorable à une forme de régulation des naissances « partout » dans le monde. C’est lui aussi qui a dit le 23 mai 2022 sur France Info que si on ne le fait pas, ça se fera par des pandémies, des famines et des conflits.
Un habitant de plus sur la terre représente une surcharge pour la planète de 60 tonnes de CO2 par an soit beaucoup plus que toutes les dispositions écologiques qu’un humain peut prendre. (Exemple : Recycler ses produits inutile = 0,2 tonnes/an, Laver son linge à l’eau froide = 0,3 t/an, Être végétarien = 0,8 t/an, et même Supprimer sa voiture = 2,2 t/an). Écologiquement, rien ne pèse autant qu’un humain de plus sur la terre.
Note positive, selon le Bilan de « Family Planning 2020 »
« En 2013, le nombre de femmes et de jeunes filles utilisant des moyens modernes de contraception dans les 69 pays cibles de FP2020 a augmenté de 8,4 millions. Élargir l’accès à la planification familiale a aidé à éviter :
77 millions de grossesses non désirées contre 75 millions en 2012,
125 000 décès de mères contre 120 000 en 2012,
et 24 millions d’avortements à risque, contre 23 millions en 2012 »
Ce pdf en anglais montre en page 5 le peu de médiatisation de l’idée de faire moins d’enfants
https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/aa7541/pdf
Sites des organisations internationales poursuivant les mêmes buts que Démographie Responsable
France : https://www.demographie-responsable.org/
Europe : « European Population Alliance » regroupe les organisations européennes
http://www.europeanpopulationalliance.org/page.php?id=introduction
https://www.overpopulationawareness.org/en/articles/european-population-alliance,-newsletter-15
Royaume-Uni : « Population Matters » est l’organisation européenne de référence
http://populationmatters.org/
Pays-Bas : Pays dont la densité est de 403 hab/km², soit presque 4 fois celle de la France (115 hab/km²)
http://www.overbevolking.nl/fr/
Belgique : « Onebaby » sur Facebook
Italie : « Rientrodolce » prône une décroissance douce de la population et milite ouvertement pour un retour de l’humanité à un effectif de deux milliards.
http://www.rientrodolce.org/
Suisse : L’association « Ecologie et Population » (Ecopop) s’est récemment illustrée par le dépôt de plus de 100.000 signatures pour la tenue d’une votation « Halte à la surpopulation – Oui à la préservation durable des ressources naturelles »
http://www.ecopop.ch/fr/
États Unis :
http://www.populationconnection.org/
http://www.populationaction.org/
https://www.populationinstitute.org/
http://www.populationmedia.org/
http://www.biologicaldiversity.org/
http://www.growthbiasbusted.org/
http://www.worldpopulationbalance.org/
Australie : « Sustainable Population Australia »
http://www.population.org.au/
Bangladesh : « Bangladesh Society of One Family One Child »
http://bofoc.com/
Canada : « Population Institute of Canada »
http://populationinstitutecanada.ca
Une réponse à “Surpopulation”
jean. heude@free.fr
,,,,Texte très intéressant bien documenté ,, a divulguer tout azimut aupres des ONG travaillants dans les pays dit en Voie de Développement
Pour ma part ayant vécu en Afrique et a Madagascar un certain temps par constat j’adhère a une logique de formateur de la contraception affectes a la population Féminine et Masculine formateur bien armés pour convaincre les traditions les us et coutumes et les interdits religieux