Stratégies ?


Stratégie pour gagner un conflit aussi grave

Actuellement, les pays de l’UE soutiennent massivement les efforts de guerre de l’Ukraine par des envois d’armes et de moyens divers. Par contre, ils n’ont pas défini de stratégie commune, c’est à dire le but à atteindre et les moyens d’y parvenir. Tout se passe comme si l’idée était d’attendre pour voir la tournure des évènements et de s’en remettre aux Ukrainiens et aux aides matérielles que nous leur fournissons. La finalité ne sera alors fixée que par le rapport de force et l’issue des combats.
On ne peut qualifier cela de stratégie car son but n’est pas « voulu » et a fortiori le moyen de l’atteindre. Ni les pays européens ni ceux de l’OTAN ne sont convenus d’un but et d’une stratégie commune ce qui serait pourtant un minimum pour assurer sa réussite. Gagner la guerre n’est pas une finalité suffisante si on n’en prend pas les moyens.
Pour l’instant, on peut dire que ce sont les Russes qui ont fixé le but, ce serait de faire durer la guerre afin de protéger la vie de Poutine. Est-ce acceptable ?
Le général Vincent Desportes, grand spécialiste français de stratégie, appelle instamment les Occidentaux à convenir de leur grande stratégie, celle qui conduira à une paix durable.

C’est un exercice de haut vol où chaque mot à son importance, par exemple gagner la guerre et gagner la paix sont deux choses bien différentes et appellent à des stratégies différentes. Et encore, gagner la paix peut signifier des choses bien différentes selon le sens et les contraintes (politiques, civilisationnelles…) qu’on se fixe.
L’article du Point du 19 janvier 2023 est éclairant. Le voici reproduit in extenso.
Attention, ça vole haut