Faire fortune
Le filon « Boîtes aux lettres »
Dans nos campagnes, nos boites aux lettres ne sont pas mises en valeur. Elles sont souvent posées n’importe comment, sans goût, bancales et à de mauvais endroits. La boîte elle-même qu’on trouve dans le commerce est au format standard n’est pas conçue pour être belle, par contre il y aurait mille manières de les disposer agréablement.
Comment faire pour améliorer cela ? Mon idée est de lancer un concours national de présentation, assorti de prix, sur des critères de bon goût et d’originalité. Cela pourrait donner des idées et créer une dynamique. Les candidats présenteraient leur réalisation sur Internet. Il y aurait des prix par commune ou canton, par département, par région et au niveau national. Ils seraient offerts par la Poste et par des grandes enseignes de livraisons intéressées par le sponsoring de l’opération. L’organisation générale serait prise en charge par une startup dédiée, financée par une petite cotisation demandée aux concurrents de l’ordre de 5 €, leur permettant de concourir. Ceux-ci devraient donc se déclarer à l’avance et respecter un règlement. Le premier prix national serait d’un montant très élevé. Le concours serait renouvelé périodiquement, parrainé par une grande chaîne de TV et une personnalité aimée des Français. Les votes seraient publics par Internet sur critères définis et tempérés par processus à définir.
L’espoir de ce texte est qu’il tombe sous les yeux d’un malin qui se sentirait capable de lancer une telle entreprise, de faire les études préalables de faisabilité, d’établir un dossier pour obtenir le soutien des partenaires (banques, médias, la poste, entreprises de livraison…), de créer un site informatique, un planning d’opérations, etc. Bref, ce n’est pas donné à tout le monde de savoir mener à bien une telle affaire, mais c’est une idée à creuser.
C’est une opération d’autant plus jouable qu’elle est gagnante pour tout le monde :
• pour nos paysages de campagne car l’opération créera une dynamique auprès des propriétaires de boites aux lettres,
• pour La Poste et ses facteurs qui verront peu à peu des boîtes aux lettres mieux disposées,
• pour les participants et les votants par le charme de la compétition,
• pour les TV et autres médias qui sauront en profiter,
• pour le grand public
• et donc pour l’entrepreneur débrouillard
Notas
Pour les boîtes aux lettres d’immeubles, il n’est pas possible de faire quoi que ce soit car elles sont intégrées dans des ensembles architecturés. Par contre, dans de nombreux immeubles elles sont souvent vieilles ou vandalisées et dès lors pourraient être l’objet d’une extension de l’affaire.
Données recueillies sut Internet : 135 000 BAL jalonnent les tournées des facteurs. Un programme de rénovation des BAL a été lancé en 2006. Les nouvelles sont plus visibles (couleurs denses et de grandes tailles), plus accessibles à tous les usagers (indications en braille) et seront bientôt interactives (on leur prédit un rôle de borne informative en lien avec le téléphone portable). Nouveau champ d’action ?
Regroupée en batterie dans les campagnes pour desservir des hameaux ou habitations dispersées (le CIDEX ou courrier individuel à distribution exceptionnelle dès 1968-69), puis pour répondre à l’essor des lotissements en zones périurbaines, la BAL se veut un objet d’avenir, promis à de nouvelles fonctionnalités et représentatif de la politique de développement responsable de La Poste au 21e siècle sur le plan local. Chantier d’avenir donc.
Le filon « Acoustique dans les Églises »
La plupart des églises ne servent plus que pour quelques rares mariages ou offices funèbres, quand elles ne sont pas définitivement fermées. Elles servent et serviront de plus en plus à des rassemblements non religieux (conférences, concerts, fêtes, …) où l’acoustique jouera un rôle plus important que pour les offices religieux. De sa qualité dépendra même la possibilité de leur réutilisation à des fins profanes.
Le problème est que la plupart d’entre elles ont une acoustique détestable bien qu’elles soient toutes équipées de micros et de haut-parleurs mais le résultat reste généralement très mauvais. Le son est plein d’échos parasites et si, après un discours, on fait des tests de compréhension, le résultat est très mauvais. Que ce soit pour la parole ou la musique, que l’église soit vide ou pleine, le résultat est inacceptable dans la grande majorité des cas. En France, les municipalités qui ont la charge de l’entretien des lieux de culte ont fait de réels efforts pour que leurs églises soient belles mais l’acoustique a été négligée dans les travaux d’embellissement et s’en est même souvent retrouvée moins bonne malgré l’existence des micros et haut-parleurs qui en fait cachait le problème.
Or grâce aux moyens modernes, il serait possible d’améliorer ce résultat soit en améliorant l’installation acoustique existante, soit en profitant de la généralisation des téléphones portables et des oreillettes qui peuvent être, soit fournies avec les téléphones, soit accessibles sur le marché à titre individuel, soit prêtées par l’église à l’entrée du public et récupérées en sortie, soit même vendues.
Pour les utilisateurs, la qualité d’audition pourrait passer d’un taux inférieur à 50 % à plus de 95% (en taux de restitution d’un discours). L’enjeu est donc important et présente un marché potentiel, sous réserve bien sûr d’approfondissement et d’étude de marché. Il semble que des communes seraient disposées à s’investir dans ce projet s’il permet d’envisager la réutilisation de leurs églises à des fins culturelles diverses.
Pour les communes, l’investissement consisterait à faire des tests de qualité d’audition, à s’engager dans un processus d’amélioration de l’acoustique par haut-parleurs ou par oreillettes-smartphones et à engager les modifications nécessaires. Elles penseront aussi à la possibilité d’étendre ce système à d’autres locaux et pour des spectacles de plein air.
Pour une entreprise, peut-être un marché à prendre, et même plus ambitieusement celui de la réutilisation des églises. Son approche, qui devient alors plus large, consiste à faire une enquête préalable des besoins de la commune, non seulement auprès des édiles mais auprès de la population qui peut avoir des idées, et surtout auprès des chrétiens pour qui l’église est beaucoup plus qu’un bâtiment, leur sensibilité doit être respectée. Le projet qui se dégagera de l’enquête pourrait conduire à des travaux beaucoup plus importants que la simple amélioration acoustique. A la charge de la municipalité et même, selon le cas, d’autres instances territoriales.
Le sujet est délicat car les sensibilités sont vives. Il importe de les respecter et rien ne doit se faire sans l’accord des chrétiens. Ceux-ci sont ouverts à l’utilisation de leur église pour des concerts. L’approche par l’acoustique devrait les intéresser. Les offices religieux sont essentiellement des lieux de parole et, pour moi qui les fréquente, je suis souvent révolté de ne rien comprendre aux prêches et autres prises de parole. Et encore plus quand un magnifique concert est gâché par la mauvaise acoustique de 95 % des églises.