Epilogue du blog
Voilà 3 ans que j’ai commencé à écrire sur ce blog. Mon idée était de dire ce qui ailleurs ne se dit pas ou pas assez, ce qui n’est pas assez expliqué ou argumenté et qui mérite de l’être, au plus grand bénéfice des générations futures. Illustration en prenant un par un les articles de ce blog.
Surpopulation : l’idée de ce chapitre n’était pas tant de dire que nous sommes trop nombreux sur la terre que de mettre en avant l’idée que « tous » les problèmes écologiques viennent de l’excès de population de la planète. Pas un seul n’y échappe ! Alors que la gravité de ces problèmes ne cesse d’augmenter, très peu de gens les abordent sous cet angle, pourtant le plus important et surtout le plus porteur d’efficacité à long terme. Pourtant, chaque jour et je dis bien chaque jour, 200 000 humains s’ajoutent à l’effectif de notre planète et la croissance ne cessera pas avant une cinquantaine d’années. Bien entendu, agir dans ce domaine, n’exclut pas la nécessité d’agir dans tous les autres domaines.
Publications : dans ce chapitre, je fais état de mes publications. L’idée est de profiter de ce média qu’est le blog pour faire connaître les trois domaines de mes militance pour la paix : les stratégies civiles de défense nationale, les croyances et l’islamisme.
Ma première publication est la traduction d’un livre américain de Gene Sharp, elle sera suivie de 4 traductions d’autres livres de ce chercheur qui a failli recevoir le prix Nobel de la paix (plusieurs fois nominé). Ces 5 livres de Sharp expliquent et démontrent une méthodologie civile de résolution des conflits politiques graves qui, trop souvent se résolvent par la guerre. Elle a fonctionné avec succès des centaines de fois depuis un siècle. On en connaît aujourd’hui les clés de réussite et les causes d’échec.
Mon premier livre, personnel cette fois bien que co-écrit, reprend ce sujet avec une particularité-clé : inclure ces méthodes dans la défense nationale, il fut donc édité par l’institution militaire elle-même à haut niveau de réflexion stratégique. Certains pays comme par exemple les Pays-Baltes ou Taïwan, qui connaissent le danger, y pensent sérieusement comme stratégie de défense (sans pour autant exclure la préparation des stratégies militaires).
Mon second livre est une réflexion sur les croyances comme cause de guerre. Il est toujours, et plus que toujours, d’actualité quand on connaît l’importance des croyances religieuses enfouies au sein de la plupart des guerres actuelles. Ma foi chrétienne en fut profondément modifiée au point de devenir ce qui me paraît l’avenir des religions : une foi sans croyances avec des approches moins dogmatiques, moins surnaturelles. Avec les conclusions du concile Vatican 2 en 1966 la voie est toute tracée.
Mon troisième est à la fois une étude personnelle de l’islamisme, la nécessité de le faire connaître et un ensemble de propositions concrètes pour la paix.
L’Europe : L’idée que l’Union européenne est une magnifique réalisation politique est largement répandue. Mon but est d’attirer l’attention sur des aspects moins connus et diablement importants, par exemple qu’il y a aujourd’hui en Europe une vingtaine de conflits latents (Transnistrie, Kosovo, Kaliningrad…), qu’ils sont plus graves qu’on ne le croit, au point de pouvoir dégénérer en luttes armées ou en guerres civiles.
Par ailleurs, il y a vingt ans, j’avais fait un petit article qui attirait l’attention sur la nécessité pour l’Union Européenne de définir ses frontières orientales, c’est à dire avant l’Ukraine, et la Biélorussie. Cela aurait permis d’éviter la guerre actuelle. Mais elle est là et « ça change tout » puisqu’elle conduit à l’entrée de l’Ukraine dans l’Union. Sans parler de la Biélorussie, de la Moldavie, de la Géorgie et de l’Arménie dont les peuples aspirent massivement à en faire partie.
Comme par ailleurs, il est impératif, urgent et inéluctable que l’Union devienne une grande puissance militaire, celle-ci ne pourra se faire que par décision de quelques pays décidés à s’unir plus fortement.
Guerre d’Ukraine : Là encore, j’ai mis mon grain de sel pour dire que je ne vois que deux solutions utopiques pour une paix durable. La première est une réconciliation Ukraine-Russie du type France-Allemagne des les années 50, elle suppose un retournement complet du pouvoir russe. La seconde passe par une guerre de l’Union Européenne à l’Empire du mal qu’est devenu la Russie, jusqu’à son écrasement. Cette guerre est partie pour durer longtemps et aura de nombreux et graves rebondissements. Nous devons nous organiser pour la faire seuls, sans les Américains, même si nous rêvons de leur aide. Et nous devons la gagner quoiqu’il en coûte. J’explique pourquoi.
La suite du blog quitte les grands sujets internationaux qui touchent à la paix dans le monde à laquelle j’ai consacré une partie de ma retraite, notamment avec l’École de la Paix de Grenoble. J’y parle de mes réflexions personnelles sur la vie, nos habitudes, nos problèmes et les petites solutions que la sagesse de l’âge peut recommander aux plus jeunes pour faciliter le « vivre ensemble ». Leur particularité est, là encore, de mettre le doigt d’une part sur ce qui ne se dit pas ou pas assez, d’autre part sur des points-clés de la vie courante. Par exemple, sur l’importance de bien distinguer opinions et arguments, sur la sanction en éducation, sur la nécessité d’une loi obligeant à signer tous les contenus déposés sur Internet, sur l’esprit de synthèse qui manque tant dans tout ce que j’entends, sur les explications qu’on se contente de donner devant l’inacceptable (expliquer n’est pas justifier !), etc.
Ce ne sont que des bouteilles à la mer mais elles me semblent avoir grand poids. Voilà donc en quelques lignes les états d’âme qui me fouettent et m’encouragent à continuer. J’ai la grande chance à un âge qui n’ose plus se dire d’avoir encore ma tête, d’aimer distinguer l’important du secondaire, d’être entouré de gens merveilleux et intelligents, et de pouvoir transmettre avec ce bel outil qu’est le blog.